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Origine . Mal connue. XIIe s. Le contrepoids devient moteur
à la cour de France, puis avec l'horloge à mercure d'Alphonse le Sage et
la clepsydre de Drover (1270) ; les systèmes de
régulation sont avant tout des ralentisseurs de la chute du poids moteur,
d'abord sous forme de flotteur d'un vase horaire, puis de tambour
hydraulique compartimenté. XIIIe
s. 1283 en Europe 1res horloges
mécaniques : Londres, Dunstable Priory, Bedfordshire. XIVe s. Les horloges à échappement
sont implicitement évoquées en 1300 dans les Comptes du Roi de
France (Pipelard), le Roman de la Rose de Jean de Meung (vers
1305), la Divine Comédie (1314-18) de Dante, puis de façon
explicite par Froissart (li Orologe amoureus , 1360). 1335
Milan, l'horloge de St-Gothard est admirée de tous. 1344 Jacopo
Dondi construit une horloge pour Padoue. 1350-80 1re
horloge à alarme : Würzburg (All.). 1364 Giovanni Dondi, le
fils de Jacopo, termine l'horloge de Pavie " en laiton et en cuivre ".
1386 horloge de la Cathédrale de Salisbury (découverte 1929 et
restaurée) la plus ancienne en fonctionnement. Pour rendre les horloges
mobiles, le rôle des poids moteurs est assuré par un ressort.
L'irrégularité de la force restituée nécessite un système de compensation.
XVe s. 1424 horloge
astronomique, cathédrale de Bourges (la plus ancienne conservée). Un mulet
portant une horloge accompagne Louis XI en voyage.
1488 Ludovic Sforza aurait remplacé un bouton de costume par une
petite horloge ou " montre ". Le ressort moteur, enroulé dans une boîte ou
barillet, tire, en se désarmant, la corde à boyau enroulée préalablement
sur la fusée (tronc de cône). Un dispositif égalisateur de force, associé
à un ressort spiral libre, apparaît en Allemagne (Stackfreed), réduisant
l'encombrement de la partie motrice. Il s'effacera devant la fusée, de
meilleur rendement. XVIe s.
1500 l'évêque de Cologne possède une canne avec une montre dans son
pommeau. 1518 en France, le roi a 2 dagues ainsi équipées. Dans
montres et horloges d'appartement, le laiton tend à remplacer le fer qui
continuera à être employé jusqu'au XIXe s., surtout dans les
horloges rustiques ou de clocher. Vers 1550 les vis commencent à
remplacer les clavettes. L'échappement à verge , dit à roue de
rencontre, comprend un foliot droit, remplacé par un balancier. XVIIe s. 1657 poursuivant les
travaux de Galilée, le mathématicien hollandais Christian Huygens
(1629-95) applique aux horloges un pendule chargé de régulariser leur
marche. Il charge Salomon Coster de construire la 1re horloge
de ce type qui, bientôt, portera le nom de pendule . 1664
Gruel remplace dans les montres la corde à boyau par une chaînette, plus
sûre. 1675 Huygens fait exécuter par Isaac Thuret († 1706) la
1re montre à ressort spiral réglant (progrès décisif vers la
précision, invention contestée notamment par Hooke). Fin XVIIe s. . L'Anglais Daniel Quare
(1649-1724) adapte l'aiguille des minutes au centre de la montre. XVIIIe s. Vers 1700 en
Angleterre, utilisation de pierres percées comme coussinet de pivotement,
pour les balanciers d'abord. 1714 avec d'autres États, le Parlement
anglais met au concours " toute méthode capable de déterminer la longitude
en mer " avec une prime de 10 000 livres pour un résultat n'excédant pas 1
degré d'erreur, 15 000 livres pour 40 min et 20 000 livres pour 1/2 degré
et moins. L'Angleterre était atterrée par les désastres dus à des erreurs
de longitude [exemple : perte de l'escadre de sir Cloudesley Shovel
(1650-1707) qui se jeta sur les îles Scilly (ou Sorlingues) alors qu'il
croyait entrer dans la Manche (1707)]. 1718 George Graham (Angl.,
1673-1751) améliore l'échappement en " auge de cochon " (échappement à
cylindre), inventé par Thomas Tompion (1639-1713), Booth (Edward Barlow
dit , 1639-1719) et Houghton. 1725 John Harrisson (Angl.,
1693-1776) invente le pendule compensateur, composé de 2 métaux différents
par leur coefficient de dilatation ; appelé gridiron , ce pendule
rend l'horloge insensible aux changements de température. 1748 et
1754 Pierre Le Roy (Fr., 1717-85) applique, le 1er ,
l'échappement à détente. 1751 John Harrisson obtient la
1re partie de la prime offerte par le Parlement anglais, après
son 4e chronomètre, et en 1773 la 2e moitié
après son 5e . Vers 1760 James Cox (Brit.) invente une
horloge apparemment dotée du mouvement perpétuel : utilisa en fait
l'énergie produite par les variations de la pression atmosphérique (une
colonne de mercure monte et descend suivant les variations de la pression
atmosphérique, poussant un levier qui remonte les poids du mécanisme du
balancier). 1767-69 Ferdinand Berthoud (Fr. d'origine suisse,
1727-1807), mécanicien de la Marine, construit des montres marines. Pierre
Le Roy obtient les 2 prix successivement offerts par l'Académie des
sciences pour " la meilleure manière de mesurer le temps en mer ".
1771 Louis Abraham Breguet (Fr. d'origine suisse, 1747-1823)
invente un système de remontoir et de mise à l'heure " au pendant ".
Plusieurs horlogers prendront des brevets à ce sujet au XIXe
s., mais ce système ne s'imposera qu'à la fin du siècle (la fabrication
des montres à clef s'arrêtera vers 1890-1900). Vers 1770-80
remontage automatique attribué au Suisse Perrelet (1729-1826),
perfectionné par Breguet. 1790 Genève : 1er concours de précision entre chronomètres. Leur degré de
perfection est apprécié par un système de points définitivement fixé en
1879 par Émile Plantamour (Suisse, 1815-82), directeur de l'Observatoire
de Genève [autres concours : Kew et Teddington (G.-B.), 1884 ; Besançon
(France), 1885]. 1793 -5-10 la Convention décrète la
décimalisation du temps. 1795 -7-4 décret suspendant son
application pour une durée indéterminée. XIXe s. 1826 1re
horloge éclairée (église St Bride, Fleet Street, Londres). 1840
1re horloge électrique d'Alexander Bain (Angl.,
1811-77). 1868 " montre à 20 F ", de Georges-Frédéric
Roskopf (Suisse, 1813-89), 1re montre fiable d'usage
courant. 1873 -1-1 le Japon abandonne les heures temporaires
et adopte le système européen des heures équinoxiales ; début de
l'industrie horlogère japonaise. 1876 1re montre
antimagnétique. Paillard (All., installé en Suisse). 1896 la marine
allemande adopte, pour ses officiers, des montres retenues au poignet par
une chaînette. XXe s.
1905 montre de poche la plus plate du monde : 2 mm d'épaisseur,
mouvement 1,18 mm [les plus plats, produits en série (1,64 mm), peuvent
être logés dans une pièce de monnaie]. Vers 1910 on porte au
poignet les premières montres de sautoir, dans un bracelet adapté ; des
anses de fil ayant été ajoutées, la montre est directement maintenue par
un bracelet du type courroie. 1917 cadran lumineux. Radiolite
supplantant peintures au phosphore. 1926 pendule Atmos , à
balancier atmosphérique, mise au point par Jean-Léon Reutter, prévue pour
marcher 600 ans sans intervention humaine ; se remonte grâce à un mélange
gazeux (chlorure d'éthyle) contenu dans une capsule qui se rétracte et se
dilate à chaque variation de température [une variation d'un degré assure
une autonomie de 48 h (1 journée d'une saison normale donne 1 année de
réserve), n'oscille que 2 fois par minute (au lieu de 300 fois pour une
montre-bracelet classique). 1928 remontage automatique sur
montre-bracelet. 1933 1re horloge à quartz
oscillant (16 384 alternances par seconde). 1949
1re horloge moléculaire à ammoniac. 1952 montre
électrique. 1954 1re horloge atomique .
1959 montre électronique . Vers 1968 montre à
quartz analogique . 1970 montre à quartz numérique , à
diodes luminescentes, puis à cristaux liquides. 1975 montre
calculatrice. 1979 montre-réveil multiprogrammable. 1984
montre-ordinateur ; la montre à affichage analogique devance celle à
affichage numérique en Occident. 1988 horloge commerciale
radioélectrique. 1990 montre-bracelet radioélectrique ; montre
radiopilotée Junghans (Sté allemande créée 1861), munie d'une
antenne qui reçoit de l'émetteur (portée 1 500 km) les informations sur
grandes ondes venant de l'horloge atomique mère. Un microprocesseur
compare ces messages avec sa propre horloge interne à quartz et se
réajuste automatiquement en cas de différence. 1991
montre-bracelet parlante . 1992 montre radiopilotée solaire.
1993 montre à télécommande ; montre recevant des messages.
1994 cadran lumineux revêtu de sulfate de zinc et de cuivre excité
par un champ électrique procurant une lumière bleue (Timex). 1996
montre à quartz sans pile : un rotor actionne un générateur de
courant stocké dans un condensateur (Seiko). 1997 montre
embryonnique Biowatch qui s'autorépare et s'autoreproduit (Daniel
Marge, Lausanne). |
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Atmos,
pendule
Berthoud,
Ferdinand  Biowatch Booth, Edward
Barlow
Cadran
solaire  Clepsydre
Diode 
Horloge,
atomique  Horloge,
quartz
Horloge, à
eau 
Horloge,
électrique 
Huygens,
Christian  Junghans,
montre Le Roy,
Pierre Marge,
Daniel Montre,
quartz Pendule,
compensateur
Pendule,
horloge  Plantamour,
Émile
Quare,
Daniel 
Roskopf,
Georges Frédéric 
Suisse,
État 
Temps,
mesure  Thuret,
Isaac
Tompion,
Thomas |
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Jaquemarts , Automates " marteleurs " actionnés
par un sonneur, puis par un mécanisme relié à une horloge, frappant une
cloche, Origine : Orient (époque des croisades), Après le
VXIIIe s, : déclin du spectacle s'effaçant devant l'utilité des
horloges publiques (cadran visible de loin) et pendules d'intérieur,
Statistiques (en France) : nombre : environ 20,
Personnages : généralement en chêne, polychrome, parfois recouvert
de fer blanc, certains en cuivre (Dijon) ou bronze (mince paroi, Cambrai),
Tailles : Romans-sur-Isère 2,60 m, Cambrai 2,50 m, Thann 1,18 m,
Auffay 1 m, Lyon 40 cm, Nombre de statuettes : Auffay, Feurs,
Molsheim, Thann, Cambrai 2 ; Aigueperse, Clermont-Ferrand, Compiègne,
Lambese, Montbard, Befeld 3 ; Avignon, Lyon, Mondidier, Moulins, Dijon 4.
Types : Avignon, Beaumont-le-Roger, Benfeld, Besançon, Lavaur,
Moulins, etc. : " homme d'armes " ; Molsheim : " épouse et enfant angelot
" : Lyon : " Guignol et Gnafron " ; Clermont-Ferrand : " Mars ", " Temps
", " Faune " : Cambrai ; " Maure " : Benfeld, Thann : " la Mort " ; Dijon
: " Jacquemart, Jaquette, Jacquelinet, Jacquelinette " : St-Omer : "
Mathurin " : Graveson : " Beluguet ", |
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Jacquemart,
automate |